VICTOIRE OGE
Psychanalyse
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Bien-être à l'école
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SOMMAIRE
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15 histoires enchantées
* Histoires de 3 ans à 5 ans
*Histoires de 6 ans à 9 ans
*Histoires de 9 ans à 12 ans
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Le Coloriage 3-5 ans
C’est l’heure de s’allonger tranquillement…mon tout petit, mon étoile…et de penser à la magnifique journée de demain…demain à l’école avec plein de couleurs…du bleu, du rose, du vert… A l’école, les belles couleurs dansent ensemble…Oui, voilà…même ta couleur préférée, le […] … A l’école tu dessines avec ces couleurs de très jolis dessins…tu es très heureux…il y a ton carnet de coloriage…A l’école c’est chouette ! Tu peux même faire un dessin pour maman…voilà, c’est très bien…Tu peux même peindre parfois…Avec plein de peinture…Oui, à l’école tu joues avec les pots de peinture…des oiseaux bleus…Oui, voilà…des soleils jaunes…c’est très bien, je suis très fière de toi…et très contente, après l’école tu me ramènes de magnifiques dessins…Tu es très heureux(se)…oui , voilà…c’est magiques les couleurs, tu peux voir tous les beaux dessins,…tu peux peindre avec tes mains à l’école…les camarades et la maîtresses sont chouettes…en rouge, bleu, vert…Soit tranquille mon tout petit…Demain c’est l’école en couleur…Demain c’est la joie dans ton petit cœur.
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La rentrée 3-5 ans
Prenez un doudou que votre enfant aime particulièrement, l’animer devant ses yeux ! C’est Doudou qui conte le récit magique…doudou peut même aller à l’école avec votre petit chéri ! C’est très rigolo…et c’est magique !
Salut toi…Tu me connais très bien…Tu ne m’entends pas souvent parler mais aujourd’hui je vais te parler de la rentrée des classes ! Ouiiii ! Détends-toi, respire, oui voilà. Demain tu m’emmènes à l’école dans ton cartable…C’est la rentrée des classes, avec tout tes petits camarades. Oui, j’adoooore l’école ! Je peux me faire des copains et des copines, c’est très chouette… hahaha hohoho…Demain c’est la rentrée, ta maman va nous donner un très bon goûter…hummmm hahaha…ton goûter préféré…On ira tous les deux comme des grands à l’école…Tu peux me dire tes secrets !...Oui voilà…Tu te sens très bien…Demain je dirai bonne journée à ta maman…Au revoir maman ! A ce soir ! C’est très rigolo de jouer à l’école ! Il y a plein de jeux, des coloriages, des découpages, des collages, de la peinture, des déguisements…Ouiiiii, voilà, c’est très bien…Demain tu joueras avec moi à l’école. Tu peux te relaxer et déjà rêver…par exemple rêver de moi Doudou…Rêver de la rentrée…Je ris avec toi…Youpiiii, comme des grands sans maman…Demain c’est la rentrée ! Demain on va vraiment s’amuser !
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Léon, le hérisson 3-5 ans
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Connais-tu l’histoire de Léon le hérisson ? Léon le hérisson se rend tous les matins à l’école qu’il déteste. Il ne comprend pas pourquoi chaque matin, il doit se lever tôt, alors qu’il voudrait dormir encore et encore. Il ne comprend pas pourquoi il doit quitter tous ses jouets…une journée loin de ses jeux préférés, c’est trop long ! Et il ne comprend pas pourquoi il doit dire au revoir à son frère et à sa sœur qui partent dans d’autres classes, voir même dans d’autres écoles ! C’est trop injuste ! Un matin, Léon le hérisson marche sur le chemin de l’école. Il décide ce jour-là de s’écarter de la route et d’attendre jusqu’au soir : il ne va pas à l’école. Léon le hérisson pense qu’il peut jouer des heures à ses jeux préférés et revenir le soir à la maison sans ne rien dire à papa et maman hérisson. Il connait bien où ses amis habitent; il se rend au terrier de Câlin le lapin…Il adore jouer des heures à Tarzan dans la jungle avec Câlin. Il se réjouit à l’avance. Il toque « Toc, Toc. » «Qui est-ce à cette heure-ci ? ». Maman lapin ouvre la porte « Léon, mon petit Léon, tu n’es pas à l’école ? Câlin, lui, est à l’école de La Prairie ! Il reviendra ce soir soir. ». Léon le hérisson est triste. Il décide de rendre visite à Polo l’oiseau et se rend à L’arbre du Chêne. Il adore jouer des heures avec Polo au super héro ! Ils volent dans le ciel tous les deux ! Il toque « Toc, Toc ». Personne ne lui ouvre la porte. Polo est-il également dans une autre école ? Comme Câlin le lapin ? Il pensait que ses amis avaient le droit de jouer toute la journée dans leur maison. Il s’imaginait qu’ils avaient le droit de rester avec leurs mamans. Finalement, il s’aperçoit qu’eux aussi vont à l’école. Et il comprend qu’il y a énormément d’écoles différentes ! Léon le hérisson est très triste. Maintenant, c’est trop tard pour aller à l’école. Et il ne peut pas rentrer à la maison parce qu’il se fera gronder. Il pleure. L’après-midi est très très longue. Il n’évitera plus jamais une journée d’école. Le lendemain, il se rend à l’école et joue comme un fou ! Il est très heureux de voir ses camarades, et désormais, il ne louperait l’école pour rien au monde.
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La peur des notes 6-9 ans
Alors comme ça à l’école, on raconte que les notes font peur…de A à D en passant par C, de 1 à 6 en s’estimant à 5…Ces petits chiffres, ces petites lettres, nous pouvons bien vite leur ôter leur importance. Tu n’es pas un 1, tu n’es pas un D, reprend une grande inspiration, et relâche-toi dans cette posture confortable…Oui, voilà. Tu peux sentir l’air entrer doucement dans les narines, passer sur ton visage, gonfler tes poumons, puis ressortir doucement. Tu peux sentir cet air qui tranquillement circule, de la lettre A à la lettre D, et ce n’est pas très important. Tu peux inspirer doucement, concentre-toi sur cette magie, sur cet air qui pénètre les narines et oxygène toutes les cellules de ton corps. Oui, c’est très bien… 1, 2, 3, des chiffrent dansent à l’école, au fil de ta respiration…Oui, le plus important est ton corps, et quand ces chiffres et ces lettres, C, D, A,…accompagnent ton travail à l’école, concentre-toi comme ceci sur ta respiration, 6, 5, 4…C’est très agréable de sentir chaque petit muscle du front, chaque petit centimètre des paupières qui se relâchent et se relaxent. Oui, très très bien, tu peux voir demain, toutes ces notes arriver vers toi et peu à peu, comme cet air qui entre doucement dans ton nez, ressentir désormais ces lettres et ces chiffres qui te relaxent…Oui, doucement, tranquillement. Comme ce D qui entre par tes narines et coule dans ton corps, gonfle puis dégonfle tes poumons, et relaxent chaque petit muscle de ton corps…D…Tu peux sentir tes épaules qui se relâchent et se relaxent, 6…voilà, et ton front qui se relâche, et doucement te sentir glisser dans cette magie de la vie. Tu es un enfant merveilleux, c’est très bien…Relâche-toi et relaxe-toi, et ne l’oublie jamais.
Articles
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La psychanalyse et le théâtre: Lol Valérie Stein, un personnage fictif des plus attrayant -à partir de l'oeuvre de M.Duras Le ravissement de Lol V. Stein Voir l'article
DOCUMENTAIRE- 12 jours:l'homme fou est-il un homme libre ? "Toute formation humaine a pour essence et non pour accident de refréner la jouissance."J. Lacan Voir l'article
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LE RETOUR AU DESERT, B. Koltes -Mathieu Serpenoise, personnage enchevêtré et prisonnier dans les signifiants de son père, Adrien Serpenoise Voir l'article
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Le Management de la jouissance: La psychanalyse face à la crise sociétale. Foucault décrivait dès 1978 la montée de l'homoeconomicus. Voir l'article
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La psychanalyse et le théâtre: Lol Valérie Stein, un personnage fictif des plus attrayant -à partir de l'oeuvre de M.Duras Le ravissement de Lol V. Stein
"Lol fuit dans les mains comme de l'eau"
Le ravissement de Lol V. Stein : un roman à caractère théâtral puissant
Sous le charme de Lola Valérie Stein, femme de fiction des plus attrayante
Une femme, Lol V. Stein m’a conquit, d’abord à la première lecture, elle s’est évaporée au point de la page 191 de la collection Folio. Il fallait absolument que je poursuive Lol une seconde fois. La sensation de ne jamais avoir empoigné cette grande fille intégralement, l’avoir inscrite complètement dans une définition de sa personne me séduit. Et d’y replonger ainsi une troisième, puis une quatrième et…une dixième fois est inévitable. Je ne me lasse pas d’interroger cette silhouette à l’imperméable gris et la tentation de la mettre en scène s’impose inconsciemment. Une première image au réveil, et dans la journée m’habite : la configuration d’un espace emprunt de surréalisme, une boîte colorée d’ocre, au sol la marelle de la cour de récréation de Tatiana et de Lol V. Stein, et un poteau contre lequel Jacques Hold est adossé, de couleur noir. L’oeuvre Mystère et mélancolie d’une rue De Chirico m’accompagne parallèlement, m’inspire. Une petite fille joue, Lol V. Stein, dans un paysage où un cerceau et son ombre, seuls, résonnent. On a envi de l’interpeller, qu’elle nous confie où elle se rend, mais elle ne se retournerait pour rien au monde. On se sent déserté et mis au pilori de la vérité qu’on nie. Et c’est contre cette vérité que j’ai besoin de façonner trois comédiens, de les faire se cogner et de la toucher du doigts pour les spectateurs.
L’illusion d’un objectif de caméra derrière chaque mot: une œuvre qui s’apparente à un scénario
Un potentiel évident de mise en disposition scénique ressort distinctement. Une caméra semble traverser diverses perspectives du roman. Les pas de Lol V. Stein s’encrent dans un objectif, on la suit, aussi précisément que dans un cinéma devant un film. Cette structure facilite de loin l’éclosion d’un cheminement de mise en espace scénique. Les plans théâtraux naissent de manière intelligible : Lol est un corps frémissant, on sent, on touche, on boit, on espionne, voyeurs à l’insu des lecteurs. C’est la porte accessible, l’ouverture évidente d’une transposition des mots du roman à l’attention du spectateur de théâtre. Des phrases telles que « Tatiana parle, prend des pauses, baisse les yeux, dit quelque chose » à la page 90 sont représentatives de ce choix d’écriture aux aspects de scénario. La naissance d’une adaptation découle naturellement.
Trois comédiens : Lol, Tatiana Karl et Jacques Hold, trio envoutant et lui-même envoûté
La femme : le cœur de la dramaturgie
La femme prête le souffle nécessaire à la création de cette œuvre. Elle en est l’artère : Lola Valérie Stein. Lorsque Michael Richardson s’évapore avec cette longue vampe maigre durant le bal de T. Beach, un cri fend les portes cette fameuse nuit durant laquelle « ils ont vieilli tous les trois ». Lol est figée, ses doigts englués dans une des tables du Casino, oubliée. Il est dit page 50 « Lol attend vainement qu’il la reprenne, de son corps infirme de l’autre elle crie, elle attend en vain, elle crie en vain. ». Et il me semble que ce cri désire être audible et résonne pour les hommes, au détour d’un dénouement amoureux, qui effleurent l’état de Lol V. Stein. Lacan signifie cette vide emprise troublante dans un très bel hommage : « Ravisseuse est bien aussi l’image que va nous imposer cette figure de blessée, exilée des choses, qu’on n’ose pas toucher, mais qui vous faire sa proie. » Ce ravissement est un état associé à la féminité, à la figure captive. Roland Barthes consacre dans Fragment d’un discours amoureux des pages à ce mot ravissement « L’amoureux : celui qui a été ravi-, toujours féminisé », puis il questionne le sujet ravi, qui est l’objet du rapt et celui qui souffre « Là où il y a blessure, il y a sujet (…) la blessure d’amour : béance radicale qui n’arrive pas à se fermer et d’où le sujet s’écoule, se constituant comme sujet dans cet écoulement même.». Ainsi Lol coule, fuit dans les mains comme l’eau et le peu que vous reteniez d’elle « vaut la peine de l’effort ». Cet effort de mise en scène est nécessaire. Et cette femme debout, attend, anguille que le spectateur guette, elle brûle sur les planches, ruisselante de lumière.
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Marguerite Duras posait un regard d’adaptatrice sur son roman
Lol V. Stein… Marguerite Duras, hypnotisée par une fille blonde à l’âge flou durant un séjour en hôpital psychiatrique désire parler, échanger avec elle. Elle la voit près du sapin de noël du réfectoire, elle discute mimant une gestuelle qu’attend la norme sociale, trop normal pour être réelle. Elle est jolie. Elle est égarée. L’inspiration de l’histoire vient d’éclore. C’est une femme réelle qui l’a percutée. En 1964, lors d’une interview, Marguerite Duras aborde telle une évidence une mise en scène du Ravissement de Lol V. Stein. Elle nous livre son souhait d’ériger la transcendante comédienne de théâtre Loleh Bellon dans le rôle de Lola Valérie Stein. A tel point que Loleh Bellon est le cœur, la cause du choix de ce prénom intriguant: Lol. Pensé, écrit dans la possibilité même d’une représentation scénique, femme à mon tour vulnérable suis tombée sous le charme de ce récit, de Lola.
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